À la découverte de nos bénévoles - Pierre-Vincent GERARD
Depuis plus de 20 ans, Pierre-Vincent Gérard est une figure incontournable de l’ALLHB. Speaker des soirs de match, animateur passionné et acteur clé de la communication du club, il incarne l’âme et l’énergie qui font vibrer la salle chaque week-end. Dans cette interview, il revient sur son parcours, son engagement et les souvenirs marquants qui ont jalonné son aventure au sein du club.
-
Peux-tu te présenter ?
Je suis arrivé à Loudéac en 1984, sans imaginer que j’y construirais une grande partie de ma vie. Originaire de Loscouët-sur-Meu, je ne désirais pas m’installer sur le secteur de Loudéac. Pourtant, le destin en a décidé autrement.
J’ai répondu à une offre chez Gelagri et j’ai commencé à y travailler le 9 avril 1984. Ce fut le début d’une aventure professionnelle de 41 ans au sein de l’entreprise.
Avec le temps, j’ai appris à découvrir et à aimer Loudéac. À travers le sport, les rencontres amicales et mon engagement dans différentes associations, j’ai tissé des liens forts et vécu, et vie encore, de belles expériences qui ont fait de cette ville un véritable chez-moi. Sans oublier que c’est à Loudéac que j’ai fondé une famille. Avec Estelle et nos quatre enfants (Cyprien, Constance, Célia et Clemmy) l’encrage s’est encore davantage amplifié avec leurs engagements dans différents domaines.
-
Quel est ton rôle au club et en quoi consistent tes missions ?
Aujourd’hui, j’ai un peu ralenti mon engagement, surtout depuis 2019 quand Clemmy a rejoint Pont de L’Iroise, même si j’ai toujours aimé autant participer aux événements du club. Aujourd’hui, je me rends principalement disponible pour animer les soirs de match en tant que speaker et, si besoin, j’accompagne aussi les joueurs lors de leurs déplacements.
Entre 2000 et 2020, j’ai été très actif dans plusieurs domaines. J’ai préparé les galettes-saucisses et les frites les soirs de match sous le contrôle bienveillant de Loïc Rolland. J’ai participé à la création de la commission communication. Avec des amis et l’aide précieuse de Jonathan nous avons renouvelé les affiches pour insuffler un nouveau dynamisme. Au passage, je remercie Bertrand Dumarché pour les réalisations du journal de match et Didier Massé pour les différents montages vidéo. Dans cette commission, j’ai fait partie de l’équipe qui a contribué à la création du site internet du club.
Je me suis investi également dans la communication sponsoring, en particulier auprès des commerçants de Loudéac.
Enfin, grâce à mes diplômes pour la table de marque, j’ai accompagné les joueurs en déplacement avant le COVID. Parfois, l’équipe ramenait des points… et moi, j’en perdais !
-
Pourquoi as-tu choisi de t’engager dans la vie du club et qu'est-ce qui te motive à continuer à t’investir au quotidien ?
À l’origine, je viens du football et je suis un fervent supporter du Stade Rennais. Pourtant, mes enfants n’ont jamais été très attirés par ce sport. En 2000, avec la complicité de Gérard Le Gendre, Cyprien rejoint le club de Loudéac, et j’ai décidé de l’accompagner en m’engageant dans la vie du club.
Clemmy, le petit dernier, a pris le relais. Aujourd’hui, il est gardien de l’équipe de Nationale 3, et c’est une belle fierté de le voir évoluer au sein du club.
-
Y a-t-il un souvenir ou un moment qui t’a particulièrement marqué au club ?
Le match de la montée à la Rocade en mai 2014 reste un moment inoubliable. Avec Nathalie (Massé), nous avions créé la chanson "Allez les Violets", et c’est ce soir-là que nous l’avons chantée pour la première fois. L’ambiance était incroyable, une véritable folie ! Plus de 1000 personnes étaient présentes, et l’énergie dans la salle était indescriptible. Un souvenir gravé à jamais !
-
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le fait d’animer les matchs de handball ?
Ce qui me plaît le plus, c’est de pouvoir apporter de l’enthousiasme, de la chaleur et de la ferveur les soirs de match. C’est dans mon caractère : j’aime chanter, la musique, la danse… Ce rôle me correspond parfaitement. Même plus jeune, j’étais toujours dans le groupe qui mettait l’ambiance ! Bon maintenant, j’ai pris un pris un coup de vieux !
Ce que j’adore par-dessus tout, c’est être au plus près des gens, des joueurs, des arbitres, en plein cœur du spectacle. J’aime ce rôle de relais entre l’équipe et le public, et la possibilité de raviver la flamme des supporters. Nous sommes là pour encourager notre équipe et faire en sorte que l’ambiance soit au rendez-vous ! Et avec le lancement du KOP cette ambiance est montée d’un cran.
-
Selon toi, quelle est l’importance de l’ambiance et de l’animation pour les joueurs et les supporters ?
L’ambiance et l’animation sont essentielles, surtout pour les joueurs. On ne se rend pas toujours compte de l’impact des encouragements, mais ils jouent un rôle crucial, quel que soit le résultat ou la situation. Se sentir soutenu, aussi bien dans les bons que dans les mauvais moments, ne peut être que bénéfique pour l’équipe.
C’est un élément clé pour le club et pour l’image des soirs de match. À l’extérieur, Loudéac est perçu comme un club qui sait recevoir et où l’ambiance est toujours au rendez-vous. Ce dynamisme est apprécié aussi bien par le public que par les clubs adverses. La vraie difficulté reste de réussir à entraîner le public et à adapter l’animation en fonction de l’ambiance de la soirée. Et c’est pour cela que le KOP est important.
-
Comment te prépares-tu avant un match pour dynamiser l’ambiance et captiver le public ?
J’aime arriver environ une heure avant le coup d’envoi pour bien me préparer. Je prends le temps de récupérer les compositions des équipes, de rencontrer les adversaires et de me présenter à eux. J’en profite aussi pour me renseigner sur le partenaire de la soirée afin de le mettre en avant lors de l’animation. Le journal de match est d’ailleurs un excellent support pour cela.
Lorsque Julien, notre DJ, est présent, nous nous coordonnons sur le lancement des musiques et l’organisation générale de la soirée. Ces deux dernières saisons, je peux aussi compter sur notre KOP des jeunes, qui joue un rôle clé dans l’ambiance. Malheureusement, leur présence s’est faite plus rare cette saison, et sans eux, il m’arrive de me sentir un peu seul pour chauffer la salle…
-
Un petit mot pour terminer ?
Loudéac est avant tout un club formateur, et c’est cette formation qui fait sa force et sa réussite. Il est essentiel de continuer à transmettre ce dynamisme aux générations futures. Je vois le club grandir et opter pour des choix importants (Entente avec le club de La Motte par exemple) pour le futur et nous ne pouvons qu’en remercier ses dirigeants.
J’ai une pensée particulière pour celles et ceux qui ont fondé ce club. L’ALLHB est bien plus qu’une équipe, c’est une véritable marque de fabrique, voire une institution loudéacienne.
Après toutes ces années, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont accueilli au sein du club et qui m’ont permis de trouver ma place. Le club est devenu pour moi une véritable deuxième maison. Seulement le temps passe, aussi, je profite de l’occasion pour lancer un appel à ma relève, soir de match. Un moment, tu dois faire place à une nouvelle génération avec d’autres chants et techniques ! Mais je resterai toujours un fidèle supporter !